dimanche 24 juillet 2011

Escapade dans le Sud-Ouest (phase 4)

Après cette escale au restaurant de l'aéroport de Carcassonne, il nous faut rentrer. La météo semble de plus en plus clémente, mais il y a pas mal de vent. Celui-ci nous sera favorable pour la première partie du vol.

C'est Jean-Yves qui se met aux commandes. Première étape, il faut refueler. Donc, demande de roulage à la tour pour la soute qui se trouve près du seuil 28, au pied de la tour.

Notre voyage de retour doit nous conduire sur une verticale de Port-la-Nouvelle, puis Millau et son viaduc et une route directe sur Lyon-Bron.

Comme je le disais, le vent nous aide bien pour la première branche: 105kt de vitesse propre et jusqu'à 155kt de vitesse sol! Du jamais vu!

105kt = 210km/h, c'est notre vitesse propre!

153kt = 270km/h, c'est notre vitesse par rapport au sol!

Nous arrivons à Port-la-Nouvelle. Le ciel est dégagé et la vue magnifique:

Port-la-Nouvelle

Un peu plus au Nord se trouve Gruissan:

Gruissan

Nous faisons route vers le Nord en altérant copieusement le cap à cause du vent que nous avons maintenant en travers gauche.

Nous découvrons un champ cultivé de façon très originale. Si quelqu'un peut m'en donner l'explication, je suis preneur. Merci d'avance.


Nous sommes un peu ballottés par le vent. Enfin, nous devant, nous sommes ballotés, parce que le PAX assis à l'arrière semble plutôt bercé par le vent:

Bonne nuit les petits!

Nous arrivons à Millau. Son viaduc est toujours aussi majestueux.


Nous passons ensuite sur le Chaos-de-Montpellier-le-Vieux et son monument original:

Désolé, l'image n'est pas super à cause des reflets.

Le reste du voyage se fait sans encombre sous un ciel bleu revenu. Nous passons verticale du lac de Langogne, puis St Rambert et arrivée sur Lyon-Bron après 8h39 de vol au total.

Bilan: Magnifique voyage, riche d'enseignements, excellente ambiance, quelque litres de cholestérol en plus... que du bonheur. Nous pensons déjà au prochain.

Escapade dans le Sud-Ouest (phase 3)

Nous sommes à dimanche matin. Il est 6h. Comme d'habitude je suis debout, et j'ai un peu de temps avant le réveil de mes camarades de jeu. J'en profite donc pour regarder la météo de la journée. Une fois de plus, ce que nous avions prévu initialement tombe à l'eau (et ce n'est pas peu dire).

Notre plan initial était un départ vers l'Ouest en direction de Soustons, puis une route au Sud pour survoler la côte Atlantique jusqu'à San Sebastian où JC allait nous gratifier de son niveau 6 au FCL1028 (!) et enfin un survol des Pyrénées jusqu'à Carcassonne (LFMK).

Donc, plan de vol annulé et remise à plat des options que nous avions envisagé hier soir avant les pertes de connaissance... dû à la fatigue, bien-sûr!

Je prépare donc ma nav au départ de Pau-Pyrénées (LFBP), une verticale de TBO et de St Gaudens (LFIM) pour un posé à St Girons (LFCG) où JC prendra le manche pour nous conduire à Carcassonne. Tout ceci pour équilibrer un peu les temps de vol de chacun.


On peut dire que ma préparation se fait dans le calme, vu qu'il n'y a pas âme qui vive dans l'hôtel.
Le log de nav n'est pas compliquer à faire. Par contre il est important de vérifier ce qu'il nous reste en fuel vu que nous avions fait le plein à Rodez. (la 100LL y est meilleure que la pizza micro-onde!). Nous sommes ok de ce côté-là, pas besoin de refueler à Pau, nous le ferons à Carcassonne.

Le petit déjeuner avalé, nous saluons nos hôtes et regagnons notre monture après avoir rendu la voiture de location. Une fois installés, voilà que la Gendarmerie nous saute dessus pour un contrôle. Bon, nous ne souhaitions pas rester trop longtemps vu le grain qui arrive de l'Ouest. Nous nous plions à leurs exigences.

Je mets enfin en route et négocie un départ en 13 vu la force du vent. C'est approuvé! Au-revoir Pau, et à très bientôt, j'espère, directement sur le terrain de Maslacq.

Les Pyrénées sont assez encombrées et je me stabilise à 2 500ft. Peu de choses à dire sur cette branche.

Nous arrivons à St Girons, charmant petit aérodrome enclavé au milieu des montagnes, et disposant d'une piste en dur de plus de 1000m. Il y a peu d'activité sur le terrain, mais nous constatons qu'il y a un restaurant. Il s'agira de vérifier ses jours d'ouverture, ça peut servir!

St Girons (LFCG)

Changement de pilote. JC se met aux commande et route sur Carcassonne. Nous ne profitons toujours pas des Pyrénées à notre grand regret.

Nous survolons Limoux, point d'entrée par la Sud pour Carcassonne:


Arrivés à Carcassonne, nous sommes impressionnés par l'activité du terrain. Les vols de Ryanair s'enchaînent à vitesse grand V. Il y a 7 vols chaque dimanche, ce qui crée une animation certaine. Après une intégration en milieu de vent arrière pour la 28. La base et la finale se font au-dessus de la magnifique ville fortifiée.

Carcassonne

(LFMK) Carcassonne Salvaza

Sur la gauche du seuil 28 se trouve le pélicandrome où 2 pélicans de la sécurité civile sont stationnés. Il y a pas mal de vent. Nous rejoignons le parking aviation générale, situé vers le seuil 10.
Les Pélicans de la Sécurité Civile

Nous sortons par le portillon qui donne directement sur la voie publique, mais il nous faudra repasser par le poste filtrage sécurité de l'aérodrome pour retourner à l'avion, et rejoindre le parking à pieds. Nous verrons ça plus tard.

Nous arrivons enfin au seuil de ... "porte" du restaurant.


Il y a de la vie! YES! Ça change de Rodez (bon j'arrête avec Rodez). Le restaurant semble sympa. Il donne sur la piste d'où nous voyons le ballet des Ryanair. Il y a même une place réservée à la police devant l'entrée du restaurant.

Original le repérage de la place de parking!

Le menu n'est pas excessif, le buffet très bien garni et le cassoulet ENORME! Je continue au régime local, la semaine devra être plus sérieuse! Mes amis sont "un peu" plus raisonnables que moi. Bien que je n'ai plus à piloter, je reste solidaire du groupe en ne prenant pas de vin. C'est un peu triste, mais c'est ça la solidarité du groupe.

Le retour sera dur. Mais toujours solidaire et étant en place droite j'assurerai ma fonction de copi jusqu'au bout.

Escapade dans le Sud-Ouest (phase 2)

Comme décrit ci-dessus, après avoir revu le dossier météo sur ce vieux PC modèle 1990, nous pensons qu'une fenêtre est en train de s'ouvrir. Il faut donc en profiter. En plus quand nous levons le nez (une fois sorti du placard "crew room", bien-sûr), du bleu apparait dans le ciel. Il ne faut donc pas tarder.

Direction l'avion, après une contrôle au PARIF par un agent de sécurité. C'est Jean-Christian qui se met aux commandes. Pré-vol, mise en route, autorisation de décollage et nous voilà partis à l'aventure.

Faux départ. La météo nous nargue. Nous essayons toutes les sorties possibles, même celles vers le Nord alors que notre route va au Sud-Ouest. Rien à faire, ça ne passe pas. Par prudence, nous décidons de retourner à Rodez et attendre que dame météo veuille bien nous être clémente.

Il nous faut annuler la voiture de location, puisque le comptoir de Pau ferme à 14h30 et le restaurant car nous n'y serons jamais pour déjeuner.

Il est l'heure de se restaurer car nous ça nous a mis en appétit. Malheureusement! Nous allons goûter à la restauration d'aéroport de Rodez. Un grand moment pour un lyonnais pure souche. Un grand malheur, même.

Il n'y a pas de restaurant sur l'aéroport. Il n'y a même rien du tout sur l'aéroport. Il n'y a même personne dans l’aéroport. Une fois le Ryanair parti, le personnel s'est volatilisé.

Il y a foule dans l'aérogare!

Nous découvrons au fond de l'aérogare une machine à boisson et une autre avec des trucs se disant être des aliments. Il y a des sandwiches SNCF, des sortes de gâteaux sous cellophane, des pizzas et des pasta box à micro-onder... Beurk!

Prenant notre courage à deux mains - et c'est loin de suffire - Jean-Yves prend une pizza micro-onde, Jean-Christian s'essaie au sandwich SNCF, et pour ma part, je tente la pasta box micro-ondes.

Là, ils ont encore le sourire!

Jean-Christian s'est lancé, n'écoutant que son courage... ou son ventre, peut-être! Jean-Yves est pris d'un rire nerveux après avoir constaté à quoi ressemblait sa pizza en sortie du micro-onde.

Allez, JY, un peu de courage! Alors, ça donne quoi?
oulàlà...ch'est chaud...

Quand à moi, avec mon plat de pasta box micro-ondé, il n'y a aucune photo. Aucun appareil n'a accepté de prendre ma tronche en train d'ingurgiter ces bouts de caoutchouc... mais on a pu immortaliser ce qu'il y avait dans la box:

C'est appétissant, non? Et dire que ça nous met le caoutchouc soit-disant comestible à 35€ le kilo!

Et là, mes copains, ils se foutent bien de moi! Les bougres!


Tout ça n'ayant pas apaisé notre faim, JC et moi tentons la pizza. Autre grand moment. D'autant que nous sommes tous les trois à penser à la même chose: si la météo ne s'arrange pas, nous sommes ci pour la nuit.... misère!

Ça donne envie, la pizza pré-digérée!

Mais notre JC national s'enfile cette chose avec un courage exceptionnel:

J'ose espérer que la nourriture locale vaut quand même beaucoup mieux.

Bien, après ce repas gargantuesque, il nous faut penser au retour... non, non, on ne cherche pas à fuir cet endroit! Enfin, si... un peu!

Retour à la "crew room", consultation des IPhone et décision de départ car du ciel bleu apparait.

Nous repassons le PARIF et regagnons l'avion. C'est encore JC qui s'y colle. Il a tellement peur que l'on traîne ici qu'il préfère prendre les commandes!

Effectivement, ça se dégage et nous pouvons reprendre notre route pour arriver sur PAU-PYRÉNÉES après 50 minutes de vol en radada. Toujours au-dessus des 500ft sol, mais rarement bien plus haut.

Nous sommes autorisés pour une semi-directe sur la piste 31. C'est nickel. Le taxiway de sortie nous mène directement au parking G de l'aviation générale. Attention aux consignes spéciales d'arrivée, que je relis pour JC.

Nous arrivons en base 31.

Nous voici enfin dans cet aérodrome civilisé, que je connais si bien grâce à mes voyages professionnels, mais où je ne suis venu qu'en PAX. Là, je suis en place avant et j'adore ça.

LFBP - PAU-PYRENEES

Direction le parking G de l'aviation générale où nous nous parkons à côté d'un autre DR400 en transit. Après avoir récupéré nos bagages, nous nous dirigeons vers la sotie. Il nous faut trouver une voiture de location ou un taxi pour aller à l'hôtel. Il y a encore les comptoir Europcar et Hertz d'ouverts. Tout va bien. Nous nous rendons ensuite au bureau information pour le paiement de la taxe: 20€ pour 1 atterrissage et le parking 24h.

Une fois dans la voiture, direction l'ultime étape de ce voyage:


situé dans le charmant village de Maslacq où nous sommes attendus à l'Auberge Maugouber pour une ÉNORME salade maison! En fait, nous étions attendus pour midi, et ce soir nous devions allez diner à St Jean de Luz. Ce n'est pas grave, nous la mangerons ce soir cette ENORME salade.
Et ça, c'est vraiment la récompense de 5h de vol. Et quelle récompense.

Cette petite mise en bouche s'accompagne d'un fromage de brebis à la confiture de cerise maison.... et d'énormes profiteroles au chocolat! C'est quand même autre chose que la souffrance que nous avons imposé à nos corps d'athlète ce midi! Le tour, arrosé d'un excellent Madiran. Que du bonheur!

Je vous invite, fidèles lecteurs, à vous rendre à cette adresse si vous passez dans la région. L'accueil y est de la même qualité que la table.

Une petite promenade digestive s'impose avant d'aller retrouver les bras de Morphée. Nous en profitons pour faire une reconnaissance du terrain privé de Maslacq.

C'est vrai que le panneau indicateur et la manche à air sont un peu fatigués, mais la piste de 600 mètres et en excellent état.

Vous pouvez même pousser le vice à vous poser sur le terrain privé de Maslacq (LF6427), toutes les coordonnées se trouvent sur Navigeo. Mais là, vu le magnifique temps de ces derniers jours, le terrain est un peu détrempé pour que nous puissions nous y poser, et de toute façon, nous n'en n’avions pas fait la demande à notre chef pilote préféré.

La nuit va nous faire du bien, et nous repartons demain pour d'autres aventures, mais les plans de vol seront certainement modifiés, à cause de cette sacrée météo.

samedi 23 juillet 2011

Escapade dans le Sud-Ouest (phase 1)

C'est à 8h00 que nous avons rendez-vous avec Jean-Christian et Jean-Yves pour notre escapade dans le Sud-Ouest.
La météo de ces derniers jours n'était pas encourageante, mais ce matin, le dossier météo montre que nous avons une fenêtre exploitable pour notre "petit" tour aérien.

C'est moi qui me colle à la première branche. Ça, c'est du super bon plan, car vu le programme gastronomique prévu, je n'aurai plus à piloter de tout le WE après le 1er coup de fourchette!

La navigation est assez simple: départ de Lyon-Bron, sortie SA (gare de triage de Feyzin), cap sur St-Chamond (LFHG) pour nous permettre de monter tranquillement au FL65, puis cap sur le VOR d'Agen pour terminer le voyage sur Pau-Pyrénées (LFBP).


Le passage du massif central est toujours aussi agréable avec ses typiques lacs ronds.

Voilà ce qui était prévu au programme. Mais la réalité a été tout autre!

Il y a pas mal de nuages et décidons de passer "on top", c'est à dire au-dessus des nuages. Pour arriver à passer au-dessus, il nous faut monter au FL085, c'est à dire 8 500 ft (2 500m). Le paysage est magnifique, les nuages forment d'énormes champignons d'un blanc immaculé, mais ça ne suffit pas encore pour notre route.

Nous sommes obligés de prendre un cap plus au Sud pour contourner ces champignons blancs. Nous sommes dans le secteur de Mende, soit 40 nautiques au Sud de notre route, quand nous décidons de traverser la couche par une fenêtre qui s'ouvre à nous. Nous devons sérieusement penser à nous dérouter pour cause météo, car d'après nos instruments, il risque ne de pas y avoir d'autres possibilités de redescendre.

La fenêtre est étroite et il me faut appliquer un fort taux de descente pour passer en dessous de la couche. La descente est approuvée par le contrôle (SIV) et nous voilà à 800ft sol, juste en dessous de la couche. Tout semble bouché autour de nous. Le déroutement météo est approuvé par l'équipage: destination RODEZ (LFCR).

Sacré météo!

Récupération de la carte VAC (carte du terrain) et j'entame mon approche avec le contrôleur de Rodez. Il me propose une intégration en base 31, ce qui me convient tout à fait, car il nous est pratiquement impossible de faire une intégration standard à 1 500ft au-dessus du terrain, même le tour de piste standard passe juste.


Arrivés au parking, nous regagnons l'aérogare pour faire un point météo et payer la taxe.

Depuis le parking aviation générale

Alors-là, quelle surprise! 1ère partie, la zone "équipage" où nous trouvons un ordinateur connecté à la météo dans une petite pièce sans fenêtre, attenante à un WC et, derrière une vitre, un bureau où devrait se trouver l'agent de l’aéroport pour que nous puissions payer notre taxe. Il n'y a personne.

Peut-être sont-ils tous occupés sur l'avion de Ryanair présent sur le tarmac, et qui ne fera escale que 30 minutes à peine. C'est sûr que leurs avions sont plus souvent en l'air que ceux d'Air France!

Le point météo fait, la taxe payée dans une enveloppe prévue à cet effet, nous décidons de refaire une tentative car la météo semble s'éclaircir. Tout ceci sera décrit dans la phase 2 du voyage.


Ce que je retiens de ce vol, qui fut mon premier déroutement météo:
- ne pas chercher à aller trop loin au-dessus des nuages quand on n'est pas sûr d'avoir une trouée pour redescendre

- être capable de dire stop et d'accepter le déroutement

- le GPS c'est bien, mais savoir exactement où l'on se trouve sur la carte, même on-top, permet de connaitre les altitudes des sécurité par rapport au sol

- l'aide et les conseils d'autres pilotes sont très utiles, même si les décisions reviennent au commandant de bord: savoir écouter les autres avec leurs expériences personnelles
.


samedi 16 juillet 2011

Spécial Fête des Pères

Un de mes Amis m'avait demandé s'il était possible d'organiser, pour son père et son beau-père, un petit vol au dessus de la région, avec passage, si possible sur le VOR de la Tour du Pin, à côté duquel habite son frère, en cadeau de la fête des pères.

Mais bien-sûr que c'est possible, Thierry! J'organise donc le vol en fonction de la demande.


Ce vendredi après-midi, j'ai trois PAX dans l'avion: le père: Robert, qui a déjà fait du "petit avion", mais il y a très longtemps. Le beau-père, Pierre, qui ne connait que les gros n'avions! Et l'oncle de Thierry, Georges, qui n'a jamais pris l'avion de sa vie.

Nous nous installons dans l'avion et je donne les consignes et règles de sécurité pour la vol. J'annonce que sur ce vol, il n'y aura pas de collation, faute de place pour emmener une charmante hôtesse. Je sens bien le désespoir monter dans le cœur de mes PAX.

Mise en route, prise de l'ATIS, roulage jusqu'au point d'arrêt de la 36. Thierry film notre départ depuis le grillage du terrain. Nous sommes autorisés à nous aligner pour un départ rapide. Un grand silence règne dans l'avion... Il y a un peu de vent dans l'axe. Décollage sans encombre jusqu'au premier virage dans lequel les 15kt de vent font leur office. L'avion est un peu secoué. Je sens que derrière ça sert les fesses, et mon voisin de droite n'est pas au mieux.

Une fois en vent arrière, tout le monde reprend des couleurs. Cap à l'Est pour un passage sur les axes de Lyon-Saint-Exupéry, ce qui est toujours intéressant, malgré le faible trafic en ce vendredi de pont du 14 juillet, puis route au Sud-Est pour LTP.

Je ne monte pas trop haut pour que nous puissions voir le comité d'accueil sur LTP. Quelques appels de phare pour nous signaler. Vu notre altitude, il faut ouvrir l’œil, il y a quelques terrains dans le coin et peut-être du vol à voile avec le vent.

Les "pom-pom girls" sont bien là, juste à côté de la balise. (Pardon Marie et Philippe!).

Je fais un 360 autour de la balise pour les photographes au sol, puis direction Chambéry-Aix (LFLB) pour un changement de copi. Je propose à Pierre, le beau-père de prendre le manche. Après quelques minutes, il trouve que c'est beaucoup mieux quand c'est moi qui suis aux commandes! Bon, tant pis, il faut que je me remette au boulot, moi qui pensait faire une petite sieste.

Je commence à monter car maintenant il faut passer le relief. L'arrivée par le lac d'Aiguebelette est magnifique, nous ne voyons toujours pas Chambéry, mais un mur verdoyant. Je continue à monter et petit à petit la ville s'offre à nous tout comme son lac sur notre gauche. Je suis toujours émerveillé par cette arrivée somptueuse.

La tour m'indique que je suis n°2 derrière un autre DR400 en provenance de Challes les Eaux. Je demande à mes passager de me trouver l'avion... Ils cherchent encore! C'est vrai que ce n'est pas simple de trouver un petit point qui bouge avec la ville en-dessous. Je m'intègre derrière. Nous avons face à nous ce lac magnifique et la piste ressemble à un immense plongeoir qui le surplombe. Qu'est-ce que j'aime cette arrivée!

Après l'atterrissage, nous rejoignons le parking L, et nous rendons à l'aéroclub pour reprendre des forces... et évacuer du lest. Nous sommes très bien accueillis.

Avant le départ, nous nous rendons à l'aérogare pour payer la taxe d'atterrissage, qui est moins coûteuse que ce que je ne pensais (6,84€), vu les services apportés avec le contrôle. Et puis, c'est le retour sur Lyon après un changement de copi, en remontant le lac pour sortir par NL (Nord du Lac). Nous suivons le Rhône, qui n'est pas encore ce fleuve majestueux qui coule dans Lyon, puis, pour éviter les centrales nucléaires, cap plein Ouest. Nous repassons au-dessus de St-Exupéry, où le trafic ne s'est pas intensifié. Il y a juste un départ derrière notre passage.

Arrivée sur Bron où il m'est proposé une semi-directe pour la 34. Atterrissage parfait (!), retour au parking. Je coupe le moteur et là, moment magique: J'ai dans l'avion trois petits garçons émerveillés, qui parlent de leur périple avec une joie non dissimulée, qui se racontent ce que l'autre n'aurait peut-être pas vu... Quel plaisir de voir ces jeunes retraités avec des yeux aussi pétillants qu'un gamin de 5 ans qui vient de recevoir le jouet tant espéré.

Ça, c'est un vrai moment de bonheur.

jeudi 14 juillet 2011

150ème heure

Voilà qui est fait: le passage de la 150ème heure de vol....

C'est au cours d'un vol familial sur Oyonnax (LFLK) que le compteur a basculé. Cette navigation était très agréable en plus, avec un survol des Dombes, toujours aussi magnifiques avec ses nombreux lacs, puis un passage entre Ambérieu et Bourg en Bresse pour arriver par la plaine de l'Ain et un passage à la verticale du lac de Nantua.


45 minutes à l'aller avec du vent de face et 35 minutes au retour, ce n'est pas une longue navigation, mais les paysages sont très plaisants.

Je vous recommande d'y faire un passage, l'accueil sur le terrain a été très sympa.

samedi 9 juillet 2011

1er restaurant avec Pilou

Jeudi dernier avait lieu la première soirée restau avec Pilou, sur Lyon. Mais qui est Pilou?

Pilou est cet original personnage tiré de l'imagination d'Olivier.

Il est le représentant d'une association que vous pouvez voir sur un certain nombre de rassemblements aéronautiques.

Sur le site Pilou:
http://www.pilotinfoloisirs.org/

Vous pourrez vous inscrire et récupérer une carte de membre totalement gratuite, à présenter dans un certain nombre de restaurants, tant sur les aérodromes qu'en ville, permettant à l'association de récupérer un pourcentage de la note de table.
Les montants récupérés permettent ensuite, une fois la cagnotte atteinte, de redistribuer cette somme par tirage au sort dans les membres inscrits, de budgets d'heures de vol ou de bons d'achats.

Vous trouverez toutes les explications, beaucoup plus claires, en cliquant sur le lien du site, situé ci-dessus.


Comme je le disais en préambule, Pilou a organisé la 1ère soirée restau sur Lyon, jeudi dernier. Certes, nous n'étions pas très nombreux, mais nous avons passé une excellente soirée dans ce restaurant du quartier Gerland : "La Pataterie", Rue Chalemel-Lacour

Pour les lyonnais, c'est une adresse à retenir. Déco sympa, service impeccable, serveuses souriantes et patron sympa. Que demander de mieux?

J'attends la prochaine édition avec impatience, en espérant que nous serons plus nombreux, et que nous ne nous connaîtrons pas tous, déjà!

Merci Olivier pour l'organisation!

mercredi 6 juillet 2011

Anniveraire du blog

Voici deux ans que ce blog est ouvert.

Je ne m'attendais pas à un tel succès. Je vous remercie pour vos visites, vos commentaires et votre fidélité. C'est très encourageant pour la suite.

Petit bilan sur 2 ans:
- plus de 12 200 visiteurs
- en provenance de 74 pays
- le 17 mars 2011: records à 107 visiteurs
- 249 articles publiés
- 182 commentaires

Carte des visiteurs:

Merci à tous.

Bons vols aux pilotes. Soyez prudents.

lundi 4 juillet 2011

Petit vol dominical

Dimanche 3 juillet, Brian me propose un petit vol local sur une machine sur laquelle il vient d'être lâché: un JODEL D119.

Il a tout d'un grand!

La jauge à essence du réservoir avant.

C'est une "petite" machine pour laquelle les personnes de plus 1,75m ont de grandes difficultés à rentrer. Sous les éclats de rire de l'ami Brian, je dois enlever le coussin du dossier pour pouvoir m'installer.

Une fois "calé", les genoux incrustés dans le tableau de bord, nous empruntons la piste en herbe de l'aérodrome de St Rambert d'Albon (LFQR), situé juste après le château d'eau aux couleurs de la Drôme pour ceux qui descendent dans le Sud en voiture.

Taxiway de St Rambert

Nous mettons le cap au Sud-Est pour éviter la nouvelle TMA de classe D, accolée à la CTR de Grenoble, et pour faire une verticale de Romans (LFHE). Comme il y a un peu de vent, nous verrons si nous y faisons une halte, ou non.

Romans (LFHE)

En fait, il y a un fort vent de travers, très changeant, et vu notre devis de masse et centrage (avec moi à bord) nous décidons de continuer notre route sur St Marcelin puis Vinay, pour aller jusqu'aux portes de Voiron.

Au fond à gauche: St Marcelin.

Afin d’éviter de contacter Grenoble, nous rebroussons chemin en fin de vallée pour revenir faire une verticale d'Annonay.

Nous croisons quand même à 160km/h avec nos 90cv.

Brian me laisse les commandes, et il est vrai que cet avion est sympa à piloter. Peu de contraintes en vol, une bonne stabilité une fois équilibré, il suffit juste de bien contrer les effets moteur à l'accélération, mais il se comporte très bien.

En Finale 19L.

Nous rentrons après 1h et quelques de vol. Encore un petit vol bien sympa.

Merci Brian.

dimanche 3 juillet 2011

Navigation sur le Massif Central

En ce samedi 2 juillet, le nouveau club où je me suis inscrit me proposait un vol en patrouille au-dessus du Massif-Central. Initialement, nous devions partir avec les 3 avions, et c'est en fait avec les deux Robin et six pilotes que nous avons passé cette très agréable journée.

Non seulement, j'ai fait des vols magnifiques, mais cela m'a également permis de connaître de nouvelles personnes très sympas, avec lesquelles j'ai eu plaisir à voler.

Les branches avaient été affectées par notre "GO", Chef pilote du club, Yves. Je devais effectuer la première branche : Lyon-Bron (LFLY) - St Flour (LFHQ) soit 92NM (170km), puis en seconde branche, Villefranche de Rouergue (LFCV) - Ussel (LFCU). Finalement, pour cause de refueling impossible sur LFCV, cette branche a nécessité une escale à Aurillac (LFLW), ce qui a fait une branche de 75NM (140km).


Nous voici donc au rendez-vous donné à l'aéroclub où tout le monde est à l'heure, ce qui est appréciable. Les commandants de bord préparent leur avion, visite pré-vol réglementaire, prise d'ATIS et transmission de nos intentions au contrôle local.

Nous sommes autorisés à regagner le point d'arrêt 34. Décollage, libéré par Lyon-Bron, je contacte Lyon Info où le contrôleur semble "un peu" dépassé malgré les 3 avions sur la fréquence. Je suis initialement autorisé 4500ft alors que j'avais demandé le FL 65. Dans ce secteur, c'est normal qu'il ne m'y autorise pas immédiatement, mais il a juste oublié de me rappeler alors que l'autre avion du voyage a eu son autorisation de niveau de vol. Bref, ce n'est pas bien grave.

Quelques minutes à attendre pour passer avec la toujours aussi agréable contrôleuse du SIV CLERMONT. C'est vrai que je suis assez gâté, c'est très souvent elle que j'ai à la radio et elle est très sympa. Merci Madame.

Je peux enfin monter au FL65 mais avec mon petit moteur de 108cv, il faut un peu de temps. L'avion est toutefois très agréable à piloter, et malgré le temps de montée, mes estimées de points tournant sont correctes... il est vrai que le vent nous aide un peu.

Nous arrivons gentillement sur St Flour après 1h10 de vol très stable.

St Flour (LFHQ)

Cette piste m'impressionne toujours: un grand ruban de goudron tout neuf (ou presque) de 1,3km, perdu au milieu de nulle part, avec un sympathique agent AFIS qui nous donne les paramètres locaux, c'est quand même le top.

Nous nous posons quelques instant, allons payer la taxe locale exorbitante de... 3,50€, et faisons un petit tour du hangar ouvert ou se trouve quelques avions, dont un magnifique Mousquetaire, qui est un peu l'équivalent de nos Robin, en un peu plus gros. Il y a également quelques avions de construction amateur dont un avec deux plans décalés qui a une drôle de tête.

Changement de pilote dans l'avion, ce sera Patrick le CDB pour la prochaine branche qui nous conduira à Villefranche de Rouergue, et surtout à l'étape importante de restauration des pilotes.

Le F-GVAD au départ de St Flour


La branche n'étant pas très longue, nous décidons de faire un peu de tourisme sur cette magnifique région. Les gorges de la Truyère, que m'avait fait découvrir Nicolas d'Aurillac, sont toujours aussi belles, et le manque d'eau toujours aussi impressionnant. Nous survolons le viaduc de Garabit qui date des années 1880-84. C'est donc un vieux monsieur mais quelle grâce et quelle allure.

Viaduc de Garabit sur la Truyère

Les gorges de la Truyère

Les gorges de la Truyère

Nous survolons des paysages vraiment magnifiques, des gorges taillées à la serpette, des petits villages perchés sur des promontoires inimaginables, des lacs d'altitude bien remplis alors que la rivière en fond de gorge a le niveau bas très visible.

Le château de Valon

Nous nous en mettons plein la tête et rejoignons tranquillement l'aérodrome très particulier de Villefranche de Rouergue, avec sa vent arrière sur la ville, sa base 31 sur le cimetière (!), sa large piste en herbe et en pente: en montée en 31.

Fin de bas 31 sur le cimetière!

La ville semble jolie avec une magnifique cathédrale en son centre. Ce sera donc notre halte remise en état de vol des pilotes. Activité indispensable pour que tous les instruments fonctionnent correctement.

Villefranche de Rouergue

Une table était donc réservée par notre GO au restaurant de l'aérodrome "Le St Exupéry". Un menu à 16€ comprenant salade de gésiers ou salade aveyronnaise, puis manchons de canard ou saucisses de porc avec pour accompagnement, de l'Aligot ou des haricots verts bardés de lard plus quelques autres légumes sans intérêt (!) nous semble tout à fait adapté à la restauration des hommes.
Nous avons du temps et profitons pleinement de ce moment privilégié. Cette table est à retenir. L'accueil est sympa, les mets de grande qualité et les assiettes bien garnies.

De drôles de machines nous survolent:

Après le café, il est temps de reprendre notre chemin. Une de nos montures a besoin de refueler pour arriver à notre prochaine étape, Ussel, mais nous ne trouvons personne pour la pompe. C'est là que nous décidons de changer un peu notre programme et de faire escale sur Aurillac pour cette opération.

Je reprends les commandes du F-GBTZ, avec un nouveau Copi: Frédéric. Regard sur la manche à air et nous constatons que nous décollerons en 31, donc dans le sens de la montée. Il fait chaud, c'est une piste en herbe, le repas a été copieux et il va donc me falloir bien tenir la machine pour passer les arbres en bout de piste. Heureusement, nous ne sommes que deux dans l'avion.

Il y a une forte activité hélico sur le terrain avec des baptêmes pour un groupe de jeunes qui ont sans doute gagné ça à un concours quelconque. Nous quittons le parking en faisant attention d'avoir bien été repérés par les hélicos à l'arrivée et au départ et je regagne le point d'arrêt 31.

C'est parti, pleine puissance, l'avion se met en mouvement, les 1000 mètres de piste se déroulent sous nos roues, 110km/h: rotation, c'est parti! 150km/h pour la montée, il faut s'en occuper. Cap sur Aurillac pour une petite nav de 35 minutes. J'ai vu sur facebook que l'ami Nico était sur Toulouse. Dommage, j'aurai bien aimé l'y rencontrer pour le saluer. En fait, mauvaise coordination. Il n'avait fait qu'une nav sur Toulouse et était déjà revenu. Ça c'est "ballot". d'autan que le temps de refueler, nous aurions pu discuter quelques minutes. Ce sera donc pour une prochaine fois.

Nous en profitons aussi pour remettre 66 litres de bon 100LL dans notre machine car le départ est un peu moins sportif ici qu'à Villefranche de R. Quoique!
Puis cap sur Ussel. C'est facile, c'est tout droit! Sauf que les paysages étant magnifiques, la tenue de caps s'en fait "légèrement" ressentir! Mon instructeur serait-là... aie! Mais maintenant, on s'en fout! Ce sont des vols "plaisir", les PAX ne sont pas tenus à des horaires précis, et ils profitent également du beau paysage... et nous avons le plein de carburant.

Nous arrivons sur Ussel après 45 minutes de vol, dur dur le vent de face de 10kt. La piste en dur est accolée à une forêt dense et un joli bouquet d'arbres se trouve pas très loin du seuil de piste. L'autre avion déjà posé nous signale des turbulences à l'arrivée, il faudra donc majorer notre vitesse.

La piste est originale: 1350m de long et 30m de large, en bitume... comment dire?... gazonné! Voilà, c'est le terme: bitume gazonné! C'est un peu perturbant pour le jeune pilote que je suis car par moment on a presque l'impression de ne plus être sur la piste tellement qu'il y a de l'herbe! De plus, c'est une première pour moi: tondre une piste en bitume à l'atterrissage. Reconnaissez que c'est peu commun. Bon, j'exagère un peu, mais comme dit mon instructeur: la vérité est toujours entre les deux! ;) Gilles.

Nous arrivons au parking, et dès la sortie de l'avion, nous sommes accueillis chaleureusement par les pilotes présents. Ça fait plaisir. On sent une communauté de pilotes. Ce n'est malheureusement pas le cas sur Bron. Nous discutons donc avec quelques pilotes, en profitons pour boire un coup car il fait très chaud.

Il y a également sur le terrain un magnifique Fouga Magister, avion conçu dans les années 50 et qui a servi 24 ans à la Patrouille de France (1956 - 1980):

Pour le retour, c'est Frédéric qui assurera la fonction CDB et je serai son COPI. Mission: rentrer sur Bron en passant sur le Puy de Sancy, perché à 6182ft (1885m). Nous partons de 2427ft (739m) et avons 15NM pour faire la grimpette. C'est jouable! Ça va être chaud vu les conditions météo, mais c'est jouable. Et c'est même très bien joué par Frédéric.

Pas si loin que ça, le Puy de Sancy!

Quelques courageux randonneurs nous saluent.

Quel paysage magnifique. Ces plateaux inclinés qui doivent offrir l'hiver de magnifiques plans de neige, il y a du reste des remontées mécaniques. En plus de ce que nous voyons vers le sol, la visibilité horizontale est extraordinaire. Nous avons près de 50NM (90km) de visi. C'est époustouflant! (en fait, j'utilise cet adjectif car je viens de me rendre compte du nombre de "magnifique" que j'ai utilisé dans ce billet! LOL comme disent les jeunes!).

Quelle visi!

Nous rentrons tranquillement sur Bron en passant entre Issoire (LFHA) et Brioude (LFHR), puis près d'Ambert (LFHT). Nous sommes en contact avec la gentille contrôleuse de Clermont. Dommage, ce n'est plus moi à la radio!.

Issoire.


Notre arrivée se fait sans encombre après 4h30 de vol pour chaque avion.

Bilan de la journée:
- 4 nouvelles connaissances
- 2h30 en Commandant de bord
- 2 nouveaux aérodromes à mon tableau de chasse

Comme disait un politique: "Bon bilan".

Merci messieurs pour cette très belle journée.