dimanche 29 juillet 2012

L'enquête Corse...

A la demande d'un membre du club, j'avais organisé ce WE une escapade Corse. Il s'est trouve que pour des raisons diverses et variées, mes passagers se sont littéralement volatilisés à quelque jours du départ. J'ai donc proposé à deux amis de venir faire la traversée avec moi. L'un d'eux n'est pas pilote (Pierrot) et n'est jamais venu en Corse, l'autre pilote, Steve, n'a jamais fait la traversée maritime, ce qui lui est nécessaire s'il veut y revenir en commandant de bord. Ce sera donc un WE où nous conjuguerons utile avec agréable!

Le rendez-vous est donné sur le terrain à 08:00 pour un départ dans l'heure. La météo ayant laissé à désirer toute la semaine et la légère pluie tombant sur Lyon ce matin nous fait étudier le dossier météo avec la plus grande rigueur (comme à chaque fois) afin de savoir si nous passons par les reliefs du Vercors ou restons sur la vallée du Rhône. La décision est prise de passer par le magnifique Vercors car le plafond est suffisamment haut pour nous permettre une croisière au FL075.

Avant de partir pour le terrain, j'avais consulté FB, ce qui m'a permis d'apprendre que l'ami Albéric partait également en vol sur la Corse mais dans son Beech. Nous ne rivaliserons donc pas question vitesse! On essayera de se faire payer un café avant le départ (ce qui n'a pas été possible, il semble qu'ils aient de trucs à préparer avant leur vol???).

Après avoir fait les pleins de notre monture à ras les bouchons, nous mettons en route et contactons Bronx Tower où l'excellent "contrôlator" officie en cette matinée pluvieuse. Je demande, comme indiqué dans le plan de vol, un départ par BR, mais il me répond que ça risque d'être difficile à cause d'un départ IFR prévu. Albéric ne va quand même pas me faire sortir par le tour de Lyon!!!

À ce moment-là, Albéric se présente sur la fréquence en en profitant pour saluer notre équipage (ça c'était très sympa et ça a été apprécié, merci) et demande la mise en route. C'est donc bien lui!!! Me faire ça à moi! Nous sommes autorisés à rouler et je décide de le faire tout doucement en proposant à la tour qu'il nous passe devant pour libérer BR. C'est accordé. Nous lui laissons donc la priorité, grands seigneurs que nous sommes ;-) Ce qui nous permet de faire quelques photos de son beau Beech et de lui en place droite. Nous le suivons! Pour nous remercier, ils nous dégage des odeurs de kérosène dans le nez! Sympa!

Le F-GNMA d'Albéric

Albéric nous faisant coucou

Ayant été autorisé par le tower à faire nos essais avant le passage du Beech, nous sommes autorisés à nous aligner derrière et à décoller avec sortie BR. Comme à notre habitude en vol avec Steve, l'un pilote et l'autre fait la radio. Et on fonctionne parfaitement bien comme ça, donc pas question de changer les bonnes habitudes. Steve nous négocie, avec l'approche de Lyon, la montée au FL075 dès le passage de BR, ce qui va nous faire gagner du temps.

Le vario est pas mal malgré la charge emportée (500ft/min) et arrivons donc assez rapidement à notre niveau de croisière. Une fois établis, je propose à Steve les commandes, ce qu'il s'empresse d'accepter. Super, me voilà déchargé de ce lourd travail, je prend la radio en échange.

Le Vercors est toujours aussi magnifique. Pour le plaisir, nous contournons le parc naturel par l'Est pour aller tutoyer le Mont Aiguille toujours majestueux.

Le Mont Aiguille

Une partie du parc régional du Vercors

Déjà très sérieux!

Nous passons le VOR de Dignes (DGN) et sommes transférés avec Nice info qui nous impose un transit par le VOR du Luc. C'est pas cool les gars!

Le lac de Sainte-Croix

Nous nous exécutons et rejoignons ensuite le VOR de St.-Tropez. La vue sur la baie est superbe malgré quelques petits nuages, et le nombre de bateaux présents indique bien que la saison à commencée. À notre altitude et vu comme nous voyons les bateaux, il y a du lourd!!!

La baie de St-Tropez et port Grimaud

 On est parés avec nos gilets.

Steve... très concentré... trop sérieux!

Steve attaque sa première traversée maritime. Je le sent... disons... crispé! Il est vrai que la visi, quoique très bonne, ne permet pas du tout de différencier la mer du ciel. Tout est de la même couleur, tout se confond. Je lui indique donc la marche à suivre pour réaliser le vol en toute sécurité, ce qu'il exécute de main de maître. Nice info nous propose de raccourcir en passant par KC, ce que nous acceptons. Steve toujours tendu, nous maintien une altitude et un cap à la perfection. Un vrai pro! Je pense que dans ces conditions météo, et avec notre expérience de pilote de loisir, décharger celui qui pilote de la gestion de la radio est très bénéfique, la navigation prenant pas mal de ressources.

La Corse

La baie de Calvi. Le contrôleur nous demande de rejoindre la vent arrière de la 36...

Nous rejoignons donc la vent arrière contre le massif.

Nous sommes pris en charge par l'approche de Bastia avant d'être transféré sur la tour de Calvi. Ayant pris l'ATIS quelques minutes plus tôt, nous savons que c'est la 36 qui est service. Nous atterrirons donc face à la mer et allons faire la vent arrière contre la montagne. Une première pour moi! Nous sommes autorisés à l'atterrissage, bloquant un A320 d'AF au point d'arrêt Charlie.

Après accord du contrôleur, je remonte la 36 rapidement pour ne pas trop retarder la ligne, et rejoints le parking aviation générale qui est déjà bien plein. Il nous reste juste une place, tout au fond. Pendant que nous rangeons le matériel de vol et bâchons notre avion, un magnifique DA42 arrive et deux bombes atomiques en descendent. Pas de chance, elles sont accompagnées. :-(
Nous profiterons quand même de leur présence lors du handling. Court, mais sympa!

Et voilà Steve validé pour le survol maritime. Beaucoup de tension, beaucoup d'attention mais une grande satisfaction, je pense, d'avoir fait cette première traversée. Il faut dire qu'il avait un Cap'tain hors pair! Je suis heureux d'avoir pu lui permettre sa validation, en espérant que nous referons cette traversée ensemble pour une autre destination. Steve, si tu me lis... ;-)
Direction l'hôtel avec un taxi pris à l'aéroport. Et là, pas de surprise. Le tarif, c'est 20€, sans mise en route du compteur. Il parait qu'en Corse, "les compteurs ils se reposent le WE!" (Ça ne s'invente pas).

Nous arrivons à l'hôtel CYRNEA, situé sur la route entre l'aéroport et Calvi. L'accueil y est toujours aussi chaleureux. Pour ceux qui souhaitent un excellent hôtel avec piscine à 15 minutes à pied du centre de Calvi, je vous le conseille (près de la ville et loin du bruit). Notre chambre n'étant pas prête, on nous en ouvre une pour nous changer et aller profiter de la piscine. Après trois heures de vol sous le soleil, ça va être apprécié, d'autant que le bain sera accompagné d'une première Pietra (il faut bien faire marcher l'économie et favoriser les productions locales), sauf pour notre sportif qui restera au "médicament".

ooOoo

Pour le retour, j'aurai un autre Copi, Pierrot. Il n'a jamais piloté, ce sera donc encore une première sur cet excellent WE. Pendant que nous sommes sur le plage pour profiter des derniers instants Corse, je regarde la météo et prépare mon vol. Il y a pire comme "crew room". Sur la plage, le vent commence à souffler fort et c'est confirmé par l'ATIS de Calvi : vent du 220 pour 15kt. Le départ va être sportif.

Après un restau sur la plage, le taxi vient nous récupérer et nous reconduit à l'aérodrome. Taxe payée, le handling nous conduit à l'avion après être passé par les essenciers pour nous refaire le plein. Prévol effectuée, je prends contact avec la sol pour la mise en route. Nous sommes autorisés à rejoindre le point d'arrêt Alpha. Devant nous passe un A319 d'Air France qui rejoint le seuil de piste en vue du décollage. Nous admirons cette belle machine au départ, à quelques mètres devant nous. Nous sommes assez privilégiés de le voir de si près.

A cause d'arrivées IFR, il m'est demandé si je suis prêt pour un départ immédiat. J'accepte car cela fait déjà 10 bonnes minutes que nous sommes au point d'arrêt. Je m'aligne et décolle. Le décollage a surpris un peu mes passagers car nous avons pris deux rafales de suite, une juste avant le décollage des roues, l'autre juste après. Malgré le manche dans le vent et le pied contraire, l'avion est bien brassé et l'on voit bien la piste de légèrement de côté.

Nous sommes identifiés radar, passons "W" et contactons Bastia info pour la suite du vol. Nous ferons toute la traversée en vent de côté, légèrement arrière. Ça ne brasse pas trop tant que nous sommes au dessus de la mer et arrivons à atteindre notre niveau de vol, le FL065, assez rapidement. Le vario est plutôt bon.

Une fois stable au FL065, nous poursuivons notre route : OMARD - MERLU, ou MELBA pour certains que je ne trahirai pas! ;-) - LERMA avant de rejoindre STP.

La plage de Pampelonne et la baie de St Tropez

J'essaie de négocier une directe sur DGN, Nice info me refuse la trajectoire pour cause d'arrivées sur Nice. Tant pis, nous passerons à l'Ouest du terrain du Luc, par le VOR du Luc.

Avec le relief, nous sommes un peu brassés et Pierrot ne tient pas plus que ça à tenir le manche. Il est vrai que la trajectoire et l'altitude sont assez difficiles à tenir. Je m'y collerai donc pour la suite du vol ainsi que la radio. Nous nous amusons à repérer et identifier les différents terrains que nous survolons, ainsi que de repérer tout ce qui vole autour de nous et pour lequel nous n'avons aucune info de trafic. Nous rencontrons des planeurs plus haut que nous et des deltaplanes au même niveau que nous. C'est assez stressant car ils croisent pas vraiment loin de nous. Heureusement, avec nos trois paires d'yeux, on arrive à les repérer.

Nice info nous a oublié et quand ils essayent de nous contacter pour libérer la fréquence, nous les recevons très faiblement et eux ne nous reçoivent plus. Un autre appareil fait le relais entre nous et je lui demande d'annoncer au contrôleur de Nice que je passe avec Marseille info. A la première prise de contact, j'en informe le contrôleur qui appellera ses collègues.

Le retour se fait sans encombre, au niveau des nuages. C'est magnifique.


Cette fois, nous passerons à l'Ouest du parc régional du Vercors (nous étions passés par l'Est à l'aller, pour ceux qui ne suivent pas!), du côté du Mont Aiguille. Nous sommes pratiquement au même niveau que les sommets.



Nous passons avec Lyon info pour notre arrivée, et somme autorisés à rentrer sur Bron par BR. Albéric n'est pas dans le coin, et donc n'occupe pas la position! ;-) Enfin!

Il n'y a plus du tout de vent sur Bron, juste un 5kt du 360, c'est à dire rien. Notre ami le contrôleur nous demande de rappeler 4NM et nous sommes n°4 à l'arrivée. Autorisés atterrissage, je fais un posé plus conventionnel que le décollage. Nous voilà à la pompe après 3 heures de vol assez fatiguant à cause du vent.

Voilà un super WE qui se termine par 6 heures de vol en plus au compteur, une excellente ambiance amicale, un accueil Corse qui n'est plus à démontrer et peut-être quelques kilos en plus vu les excellents repas, somme toute "raisonnables", que nous avons faits.

Merci à mes sympathiques compagnons de voyage pour ces bons moments.

dimanche 22 juillet 2012

Escapade chez les British...

Voilà un WE que j'attendais avec impatience : aller faire un petit tour du côté des îles anglo-normandes, et ce, pour plusieurs raisons.

Sans ordre particulier, ça devait être un vol sympa, mais long (environ 380 NM), traverser toute la France, survoler les châteaux de la Loire... Un vol qui ne pouvait que laisser des souvenirs extraordinaires. Ensuite, vu l'équipe alignée au départ, ce ne pouvait être qu'un séjour mémorable : Christian, Gilles, JC et votre serviteur... Une équipe comme ça, en période de JO, ça vous rafle toutes les médailles! Enfin, aller m'essayer au British chez les British allait être un bon test pour vérifier mon niveau. Bon, sur ce point, je ne m'entendrai pas longtemps!

Le voyage se faisait à deux avions : le "j'écume" (ceux qui suivent ces lignes comprendront), avec aux commandes du char céleste les sieurs Gilles à l'aller et Christian au retour, et le PA28 "Lima-Alpha" pour JC et moi. Le WE à donc commencé il y a quelques jours par la validation de la route avec JC. Vu l'autonomie de l'avion, vu le temps de vol à réaliser et surtout vu l'autonomie de notre monture et la quantité de kérosène nécessaire en cas de déroutement à l'arrivée sur les îles, nous décidons de faire deux branches : Lyon-Bron -> Amboise et Amboise -> Aldernay.

Pourquoi Amboise, et bien on peut y reffueller avec la carte Total, et c'est à peu près à mi chemin. La route est approuvée. Nous l'affinons juste pour bien passer au-dessus de quelques châteaux de la Loire, notamment Chenonceau, Amboise et Chaumont au départ, puis au-dessus du Mont St. Michel au retour. JC prépare les premières branches et je me colle aux secondes.

Rendez- vous est pris la veille du départ à l'aéroclub pour faire le point avec l'équipage de l'autre avion : météo, heure de départ, heure d'arrivée... Et là, grosse claque dans le gueule par nos deux pilotes pros et super expérimentés : "Eh, les jeunes, votre refuelling à Amboise, c'est bien, mais les British sont hors Schengen, et il faut passer par un aérodrome douanier!!!" Aaaah, m... Pas vu arriver celle-là! Bon, on recommence tout! Après de nombreuses tergiversations, il est décidé de faire la pause au Mans. Certes, les branches ne sont plus du tout équilibrées, mais entre l'aller et le retour, ça reviendra au même.

Petit tour sur la carte VAC pour vérifier les horaires des douanes. Super: il faut prévenir la veille avant 16:00! Il nous reste 15 minutes!!! Coup de téléphone en urgence. La charmante personne nous indique que tout doit se faire par mail et qu'elle nous envoie l'imprimé. Plus que 10 minutes pour le remplir et le renvoyer... Ouf, c'est passé et on a même la confirmation de la réception! Trop fort ce JC.

A la grande joie de JC, je passe le récupérer chez lui à 05:30, horaire qu'il affectionne particulièrement. Comme il va faire la première branche, j'ai intérêt à le garder éveiller sinon... Nous arrivons au club, préparons nos dossier de vol (météo, NOTAM,...) puis regagnons l'avion attaché sur le tarmac. JC avait pris la peine de faire les pleins la vaille au soir, étant le dernier à voler sur l"avion. A cette heure-ci, peu d'activité sur le "Bronx". La tour n'est toujours pas éclairée. Nos amis contrôleurs arrivent plus tard.

JC fait sa prévol consciencieusement, comme à son habitude, mais à un rythme légèrement plus lent... C'est dur à cette heure-ci! A 06:40 "local", mise en route de notre monture qui démarre au quart de tour. JC est Cap'tain et je m'occuperai de la radio, histoire de ne pas m'endormir non plus. J'annonce nos intentions sur la fréquence tour, et pour une fois, nous n'aurons aucune réponse. C'est triste finalement.
Il est 06:40, et le soleil commence à se montrer.


Alignement, puissance, décollage... tout se passe bien. Un léger voile nuageux recouvre le Bronx, mais il est très haut. Sur notre route, nous en aurons probablement deux et nous naviguerons en tranche de jambon, c'est à dire nous entre deux épaisseurs de nuages. Après décollage, je contacte l'approche de Lyon pour nous faire identifier et demander à monter au FL065, ce qui nous est accordé immédiatement. Aucun trafic sur St Exupéry à cette heure.


Le vol jusqu'au Mans (LFRM) se déroule sans encombre, avec peu de monde sur les fréquences SIV. Nous nous posons quand même pas mal de question sur l'aéroport douanier. Y aura-t-il bien des douaniers à notre arrivée? Ce serait quand même une expérience originale que de se faire contrôler, et bizarrement, l'image du film "Le corniaud" dans lequel Bourvil se fait désosser sa voiture m'arrive à l'esprit, et bizarrement encore, cela m'amuse beaucoup moins.

Nous profitons de notre vol pour aller survoler les châteaux de la Loire. Ce n'est quand même pas la porte à côté, et il faut donc en profiter.

Nous commençons par le magnifique château de Chambord :



Puis ce sera celui de Chaumont :



Et nous terminons par Chenonceau :




A quelques nautiques du terrain, nous répétons notre arrivée : piste préférentielle, longueur de piste, côté du tour de piste... D'après nos données météo, le vent est nul, ce qui nous est confirmé par la manche à air, mais bizarrement les autochtones ne respectent pas la piste préférentielle (la 02) et se posent ou décollent de la 20. Vu le trafic, pas exceptionnel mais quand même, nous nous intégrons comme eux pour une vent arrière 20. La vent arrière passe juste au-dessus du circuit automobile, la base se fait presque au-dessus de la ville. Ici, les riverains doivent être différents de chez nous.

Les pistes voitures/moto et avions de Le Mans (LFRM)

Trace GPS Branche 1

Nous nous posons après 02:56 de vol et rejoignons la soute à carburant. Nous passons juste à cotée d'un "petit" Falcon 7X". Une bien belle machine qui nous permet de rêver un peu. En plus, sa livrée lui donne une ptit côté "Rapetou" avec son bandeau sur les yeux. Je l'aurai bien ramené pour l'ami Albé, mais il n'avait pas le plein et je ne me voyais pas le tirer discrètement jusqu'à la soute à essence...


Magnifique 7X

Nous en profitons pour nous dégourdir les jambes et nous restaurer un peu, vu que le petit déjeuner commence à être loin, tout en admirant ce bel oiseau. Le circuit automobile fait un bruit assourdissant. Nous déposons notre plan de vol pour l'étape suivante : passage de frontière et survol maritime. Comme nous l'avions prévu, pas trace d'un képi sur le terrain. La douane doit être occupée par ailleurs...

Nous enfilons nos magnifiques gilets de sauvetage utra-light pour le reste du vol.


Je me mets aux commandes et donc, JC sera mon radio pour cette branche. Les paysages sont magnifiques. Aucun relief n'est à craindre et nous attaquons la plaine du Cotentin sereinement en contact avec Brest info dans les écouteurs.
L'océan, enfin...

Arrivés à la hauteur de Heauville, nous empruntons le cheminement obligatoire jusqu'à Alderney. Brest Info nous fait passer avec l'approche de Jersey, puis celle de Guernesey, qui nous demande surveillez un trafic à nos 9h30!!! Oui, oui! Nous pensons avoir été "baladés" par le contrôleur vu l'accent, et pourtant, le JC, il se débrouille bien!

Alderney en vue.


Nous contactons enfin la TWR d'Alderney qui nous propose une base main gauche pour la 26. Je me positionne bien sur l'axe de piste et mon glide est validé par les deux "PAPI" situés du côté gauche de la piste.


Je roule au parking en herbe. Nous voici sur le sol British. Il y a déjà quelques avions stationnés sur le parking, et un appareil vient se positionner à côté de nous. 

Un Extra 400, cheers. Merci à Benoît pour l'info.

Puis c'est au tour d'un avion assurant la ligne avec la GB qui arrive et décharge ses 6 PAX. Enfin, le F-GKUM est annoncé sur la fréquence TWR. Nous le voyons atterrir et venir se garer non loin de nous. The team is complete! Nous allons pouvoir conquérir l'île.


Trace GPS Branche 2

Après ces deux jours assez chargés, au cours duquel la bonne humeur a été la ligne directrice, il nous faut nous rentrer sur Lyon. La première branche nous fera passer par le mont St. Michel, puis escale au Mans pour changement de pilote. JC, est notre "king of the first leg". Je ferai donc la seconde. 

 Un léger breakfast pour bien débuter la journée...

 Adieu, Alderney, ou plutôt... au revoir. Je reviendrai!

 La centrale de Flamanville.

 Quelques parcs à huitres...

Le Mont St-Michel

Au cours du périple, peu de choses à raconter, en dehors de quelques anecdotes avec le SIV de Limoges qui a passé un savon monumental à pilote qui s'était annoncé mais qui ne veillait pas la fréquence, et à autre à qui il a été "gentiment" dit de mettre à jour ses cartes car les fréquences pouvaient changer!

Autre anecdote rigolote, pour les pilotes locaux, passez à la verticale de Romorantin (LFYR), une surprise vous attends sur la 23R. Malheureusement, la photo ne donne rien depuis le FL055, mais à l'oeil nu, c'est...original!

Trace GPS vol retour complet

Ce périple aura fait faire 08:33 de vol à notre avion et un peu plus de 06:00 au KUM. J'enrichis, quant à moi, mon carnet de vol de 03:56 et de deux nouveaux terrains.

JC : le seul à mettre un tee-shirt marqué "UE " en "UK" ;-)

Merci à l'équipe de joyeux malades qui m'ont accompagné dans ce WE délires. C'était vraiment bon.

mardi 3 juillet 2012

JA Corsica 2012... Quel WE!


C'est en cette fin de juin 2012 que le WE Corsica des Jeunes Ailes se déroulait. WE assez long, puisque initialement prévu du vendredi matin jusqu'au dimanche soir. Tout ça nous paraissant un peu court quand même, il avait été décidé de le débuter dès le jeudi soir, dans un "bouchon" lyonnais, avec tous ceux qui passaient ou partaient par Lyon.

Pour les personnes qui ne connaissent pas ma belle région, le "bouchon" lyonnais n'est pas celui évoqué trop souvent dans les radios ou les télés, celui de Fourvière, mais un restaurant typiquement local. Et c'est Sylvie qui a eu la lourde tâche de nous recevoir à 14 Jeunes Ailes, pour une soirée tout à fait mémorable, et un excellent début de WE. L'ambiance régnant augurait un d'un WE peu reposant...

Le rendez-vous était donné pour 8h00 sur le tarmac de Bron. Quatre avions étaient au départ de la capitale des Gaules. Un PA28 en provenance de Toussus, un Mousquetaire en provenance de Megève et deux locaux, un C172 du Grand Lyon et un TB20 des Ailes Lyonnaises. Déjà, on voit que les "Jeunes Ailes", ça rassemble. Mais encore plus fort, le pilote le plus éloigné de nous tous arrivait de Tel Aviv. Joli périple pour faire un WE en Corse!!!

Après être allés garer les véhicules, je propose de monter à la tour pour vérifier si nos plan de vols sont bien arrivés au contrôle, et en plus, ce sont deux contrôleurs JA qui nous donneront le départ de ce périple. Petit café gentiment proposé par nos amis contrôleurs et nous voilà partis pour les avions, et le petit déjeuner préparé par Olivier et Arnaud.

Après une préparation machine des plus rigoureuses, les pleins effectués en fonction de la masse et centrage de chaque avion (et pour certains, il y a du lourd dedans!), nous mettons en route pour le grand départ. L'avion des parisiens nous ayant snobé, ils devaient être impatients de voir le soleil. C'est bien normal, dans leur Grand Nord, ce n'est pas si souvent. ;-)

Sur cette branche, je serai en place gauche et ce sera notre Israélien préféré qui sera en Copi et assurera la radio. Pour ma part, je n'aurait pas trop grand chose à faire, merci le PA. Notre route est approuvée et nous sommes autorisés à monter au FL095 dès le passage de BR.

Mon Copi en plein boulot...

 Ah non, c'est sur celle-là qu'il bosse!

Les Bronx-iens nous ayant lâché, nous passons avec l'approche de Lyon pour la poursuite de notre route. En TB20, la montée se fait sans difficultés. Ah ça change des cocottes en papier, comme dirait l'ami Gilles.

 Pas à l'aise le PAX!

Jolis petits moutons....

Le vol se déroule sans encombre. Le passage de Canjuers et des TMA de Nice ne posent aucun problème, ce qui est cool.

Verticale Port Grimaud.

Notre route initiale nous faisait passer par STP, LERMA, OMARD, MERLU, LONSU... les routes habituelles. Finalement le contrôleur nous autorise à couper en passant par une directe STP - LONSU. Nous poursuivons donc tout en débutant notre descente vers Ajaccio puis Propriano.

Arrivée sur la baie d'Ajaccio

Propriano en vue

Dernier virage...

L'avion parisien contenant Olivier, Jérémy, Julien et Nico est déjà arrivé. Lors de notre intégration nous les voyons bien déjà en train de se prélasser sur la plage, les pieds dans l'eau. Ce sera bientôt aussi notre tour.

Nous nous posons face à la mer après une vent arrière qui nous fait longer le relief. Le paysage est magnifique. On sent déjà les odeurs du maquis Corse, il ne manque que le bruit des cigales, certainement couvert par le bruit de notre 250cv. La plage est en bout de piste, mais nous rangeons préalablement l'avion au parking, et ce sera pour nous. Nous n'y tenons plus. Nous sommes en Corse. Après un bref passage par la cabine pour mettre le maillot (derrière l'avion), nous voici fin prêts à aller tutoyer la grande bleue. Île de Beauté, disiez-vous, et bien c'est tout à fait cela!

Trace GPS aller... Pas mal au PA!

Dans notre grande bonté, nous attendons les équipages du C172 et du Mousquetaire qui s'annoncent sur la fréquence, au bar restaurant du terrain, tout en nous réhydratant avec des boissons de sportifs pour les uns, des médicaments pour les autres.

Avec leurs boissons de sportifs!
Nous en profitons pour regarder les parachutistes locaux monter dans leur Pilatus et se déverser sur le terrain.


Ça y'est, nous y sommes, sur cette belle plage. Le WE commence, nous sommes vendredi, il est près de 13h00 et c'est tout bon.

 Les quatre avions sont arrivés à bon port.

Pendant que nos G.O. vont récupérer les voitures de location, nous profitons pleinement de ces moments de bonheur. Après quelques heures de "trempage" nous regagnons l'hôtel où nous séjournerons. Hôtel bien sympa avec piscine et jacuzzi, rien de moins. Re-trempage, histoire de goûter aux installations locales, Piétras et charcuterie, histoires de goûter au spécialités non moins locales, tout se passe pour le mieux. Certains ont une petite pensée pour ceux restés au boulot (enfin, vraiment petite!)...

 Notre hôtel, le Bartaccia de Propriano...

... sa piscine...

 ... et son jacuzzi. Il y a pire quand même!!!

Soirée raisonnable et fort sympathique dans le restaurant de l'hôtel avec un repas de qualité.... L'ambiance est toujours là.

Le lendemain samedi, deux activités étaient proposées par nos GO : pour les plus sportifs, une opération canyoning dans les massifs Corses, pour les autres, pas spécialement "moins sportifs", une journée catamaran. Départ aux aurores pour la première activité (aux dires de certains), quant à nous, le rendez-vous était fixé à 12h30 sur le port, ce qui nous laisse bien profiter de notre matinée au bord de la piscine.

 Au petit déjeuner...

Nous sommes pris en charge par Pierre, notre skipper du jour sur un magnifique catamaran. Il nous expose le programme qui est immédiatement validé à l'unanimité. Départ du "bâtiment" en direction de la haute mer, au moteur, puis mise en place des voiles, ce qui est quand même beaucoup plus agréable.

 Propriano

Après une petite navigation sympa sous un vent de 9kt, donc tout doux!, nous arrivons le long d'une plagette où Pierre jette l'ancre. Ce sera notre première halte "apéritif-baignade-repas". La mer est chaude et d'une transparence assez incroyable. Que du bonheur.




Nous y restons quelque temps, histoire de mener à bien tout le programme cité ci-dessus, puis repartons vers un autre endroit magnifique où nous allons nager jusqu'à une petite grotte. Ambiance très sympa sur le bateau, nous enregistrons dans nos mémoires les magnifiques paysages que Pierre nous fait découvrir.

Il est temps de rentrer, car nous avons prévu en fin de journée un vol au-dessus de cette magnifique région. Il est proposé à Pierre de participer à cette excursion, ce qu'il accepte presque avant que la question ne soit complètement posée. Nous lui donnons rendez-vous sur le terrain et nous regagnons l'hôtel pour une dessalage en règle (douche-piscine-douche) en attendant nos sportifs.

Nous avions prévu de dîner sur l'aérodrome de Propriano, où le restaurant est très agréable, et les plats fort copieux. Mais vu l'heure tardive d'arrivée de nos sportifs, il va falloir composer avec le plan B. L'aérodrome n'étant pas qualifié vol de nuit, nous allons devoir voler soit avant le repas, soit faire le vol en guise de "trou normand" qui s'avère être ici, un "trou Corse"! J'espère que je ne vais pas me faire plastiquer à ma prochaine visite!!! Ce sera la seconde option qui est retenue, après accord de notre restauratrice. C'est très sympa de sa part d'accepter de faire un service en deux temps.

 Jolie patrouille...

Magnifique vol le long de cette côte escarpée et de toutes ces criques qui pourraient s'offrir à nous si nous étions 500ft plus bas. Nous allons essayer de regrouper la formation mais il semble que les avions évoluant en patrouille ont vu passer un missile déguisé en TB20. Bon, ok, j'étais un peu rapide sur ce coup-là. Je ferais mieux la prochaine fois.

 Le "DU" de Toussus

Notre "j'écume" comme disent mes camarades de jeu!

Notre vol local.

Retour au terrain pour terminer le succulent et léger repas préparé, puis retour à l'hôtel avec passage par le jacuzzi obligatoire pour bien se détendre.

Le lendemain est un jour triste... il nous faut rentrer et les infos météo ne sont pas extraordinaires. L'ensemble des outils "I-trucs" et "I-machin" fonctionnent à tout va.

Un seul mauvais élève qui ne regarde pas la météo!!!

Chacun y va des ses commentaires et de son interprétation des cartes, METAR et TAF que nous trouvons. L'option choisie pour le retour est d'aller refueller sur Figari pour commencer, mais le terrain est interdit aux VFR entre 12 et 14h. La météo sur le continent ayant tendance à s'améliorer dans la journée, nous décidons donc d'aller refueller en tout début d'après-midi et de repartir directement.

Les plans de vols sont déposés, nous sommes installés à la terrasse du restaurant du terrain de Propriano, où nous demandons à notre restauratrice si elle peut nous préparer un petit "en-cas" avant notre départ. Après quelques gentils bougonnements, à cause de l'heure tardive de notre demande, elle accepte. Nous ne souhaitions que quelques morceaux de charcuterie et ça c'est transformé en un repas gargantuesque... d'où les gentils bougonnements! Quel accueil. Si vous passez par là, n'hésitez pas à vous y arrêter: la table est bonne et l'accueil très agréable.

Après avoir pris congé de nos très sympathiques Corses, nous voilà donc partis pour Figari, prochaine étape de notre périple avant le grand retour. Nos yeux sont figés sur les cartes météo et nous envisageons dès à présent un déroutement possible. Deux de nos camarades de jeu, décident d'assurer la sécurité du retour en prenant la ligne entre Figari et Orly. Je n'imaginais pas l'activité aéronautique de ce terrain, et pensais que seuls Ajaccio et Bastia pouvaient avoir un tel trafic. Nous sommes intercalés à l'arrivée, comme au départ, entre des Air France, Air Méditerranée (avec leur nouvelle immat. Grecque), Rayanair, jets d'affaire et hélicos. Ça n'arrête pas, c'est impressionnant.

 
 
 

 Le "j'écume" à la pompe.

C'est pratique les avions à ailes hautes quand il fait 37°...

Trace Propriano - Figari

Avec Arnaud, nous laissons partir nos camarades de jeu, plus lents que nous, puis mettons en route pour la grande traversée. Le survol maritime se fait sans encombre. Nous dépassons rapidement "Air Boulet", jeune compagnie aérienne fort sympathique... (private joke!). Il est vrai que nous avons une belle vitesse sol:

 GS : 180kt

Nous arrivons sur le continent à la verticale de STP. Le temps est encore clément et nous poursuivons vers DGN. Comme prévu, les nuages commencent à devenir menaçants. Grâce à Olivier qui est devant nous, nous avons des informations de dernière fraîcheur sur la fréquence 123.45. C'est confortable.

Pour éviter les nuages, je demande à descendre et prend la décision avec mon super Copi, de faire une route plus à l'ouest où les conditions météo semblent meilleures. Olivier a pris la même décision ce qui nous conforte dans ce choix.Nous arrivons finalement à rejoindre la vallée du Rhône tout en slalomant autour des nuages. Les plafonds sont bas, mais plus de risque avec le relief. La sagesse et la sécurité nous imposent maintenant de nous poser car le front nuageux ne nous laissera pas passer ce soir. Petit bilan sur la fréquence avec les autres avions et nous décidons le déroutement sur Pierrelatte. Nous nous y retrouverons à trois avions et ferons le point tranquillement.

 1ère étape de retour...


 Le club-house de l'Aéroclub du Tricastin

Sympa le temps!

Une fois posés, nous sommes accueillis par une équipe fort sympathique au club house. Nous pouvons nous mettre au sec alors que la pluie fait rage à l'extérieur. Nous faisons notre briefing et décidons de ne pas poursuivre pour ce soir. L'autre Olivier arrive à se trouver une voiture pour un retour sur Lyon. il sera accompagné de deux autres personnes ayant des impératifs professionnels, Julien et Nico.  Le reste des équipages, soit six personnes, restera sur place pour un départ le lendemain dans la matinée... à priori. Nous déclenchons alors l'assistance Fédérale où nous sommes pris en charge de façon très professionnelle. L'hôtel est validé, le taxi également pour les deux trajets.

 Voilà de l'organisation!

Nous passons donc la soirée dans un hôtel sans luxe, mais propre et sympa. Le gérant nous propose même de nous conduire à une pizzeria pour récupérer le repas du soir, ce qui est super agréable car l'hôtel est "un peu" perdu au milieu de nulle part. Nous avalons les pizzas devant la finale de foot, avec la JAscotte, bien-sûr.


 Opération pizzas!

Le lendemain, réveil "à la carte". La météo n'est pas folichonne en ce début de matinée et notre départ sera très probablement reporté dans la journée. Donc aucune raison de nous presser.

Si avec ça, on n'arrive pas à avoir la dernière météo...

Après avoir encore fait fonctionner à fond nos systèmes informatiques, nous arrivons enfin sur le terrain. Le plafond est encore bas et il y règne un vent de folie, près de 40kt, mais bien l'axe de piste.

 Petit déjeuner de la JAscotte!

Le ciel se dégage, mais le vent...
 Elle est quand même bien droite!

Olivier décide de partir refueller sur Valence avant de faire route sur Toussus. Il leur reste pas mal de chemin à parcourir et en passant plus par l'ouest, tout semble ok pour un retour en sécurité. Les deux autres avions restent encore un peu sur le tarmac. Nous sommes deux dans le TB20 mais Aurélien est seul dans son C172. Vu le vent, il est prudent qu'il aille aussi refueller à Valence. Nous, nous n'en avons pas besoin, mais pas question d'abandonner un camarade dans des conditions météo comme ça, en plus étant seul à bord. L'équipe reste constituée.

                                    


Nous partons donc en fin de matinée pour un saut de puce entre Pierrelatte et Valence. Pas de chance, après notre décollage, Valence a fait publier un NOTAM comme quoi ils ne délivraient plus de 100LL aux avions de passage. Ça aura été un WE où nous les aurons toutes accumulées!

Bien sûr, quand nous arrivons à Valence, nous n'avons pas cette information, nous savons juste par l'avion d'Olivier que l'essencier n'est pas dispo avant 14h et qu'ils sont donc partis déjeuner. C'est ce que nous faisons également à notre arrivée, et faisons donc la "relève de la table" avec nos amis parisiens. C'est donc au moment où ils contactent l'essencier qu'ils apprennent la bonne nouvelle. Heureusement, ils sont quand même cools et acceptent de nous refueller vu les conditions de voyage.

Notre repas terminé, nous allons payer la taxe et voir s'il nous est aussi possible d'avoir de la 100LL. Après un petit sketch fort sympathique de l'essencier, Aurélien aura quand même son précieux liquide. On se voyait déjà à siphonner notre TB20 pour l'alimenter...

Le retour sur Lyon se fait avec des conditions météo acceptables. Nous sommes bien loin de la tempête de ciel bleu, mais il ne reste que quelques few sur le trajet. A notre grande surprise, nous sommes accueillis à Bron par notre vénéré Président, qui avait pris la décision de rester une nuit de plus à l'hôtel de Propriano en compagnie de ses charmantes PAX (comme je le comprends).


Suite et fin du voyage!

En résumé de ces "quelques" lignes, un vol aller de 2h51, un WE fabuleux avec que des gens bien, une ambiance de folie, des décors majestueux, un retour riche d'enseignements grâce aux compétences dans l'avion, mais aussi grâce aux autres équipages, un compteur enrichi de 7h43, deux nouveaux terrains visités, et un vol retour de... 26h30! Et non, il n'y a pas de faute de frappe!!!

 Quel voyage!!!

Merci à tous ceux qui ont agrémenté ce périple... Au plaisir de remettre ça.
Un grand merci à Arnaud et Yoyo pour les droits libres sur les photos!